Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Nous avons l’honneur par la présente missive de vous faire part de nos impressions sur le concert d’hier soir. Arrivés de bonne heure pour trouver les meilleures places possibles (quatre espaces confortables près des barrières, au centre), nous fûmes éblouis dès les premiers accords. Des jeux de lumière dévoilent un décor très burtonien (un superbe arbre tortueux porteur de grappes de lumière), sur fond de Danny Elfman. Apparaissent six diablotins aux classieux costumes noirs déchirés d’une cravate colorée –robe noire fourreau pour dame Babette plus connue sous le nom de « BABETTE ON T’AIME » ou « BABETTE T’ES LA PLUS BELLE » ou encore, de façon plus facétieuse, « top model miniature qui pue des pieds et qui est susceptible quand on fait du bruit pendant qu’elle chante ». Giant Jack is on our back, des bonds secouent le chanteur survolté et l’on plonge dans l’univers fantastique, délirant, jouissivant de ces Monsters in love qui nous sont si chers.
Ils ont joué presque tout le dernier album, avec quelques clins d’œil à Western sous la Neige (une reprise délirante de Don Diego 2000, un Mc Enroe’s poetry déchaîné et surtout, surtout, l’incontournable Song for a jedi en rappel… de 20 minutes), réinterprétant avec une bonne humeur contagieuse pour les « mother fucker’s chicken » que nous étions nos titres préférés. J’ai cru mourir de joie la dernière fois que je t’ai vu… oups, pardon, devant leur reprise de la Métamorphose de Mister Chat, ma préférée. Le sauteur est un tetra ouf gueudin de première, s’offrant le plaisir d’un slam pour parcourir toute la salle jusqu’en haut des gradins, plaisantant, proposant de faire un pogo silencieux, excitant la foule, la galvanisant, se jouant de nos humeurs et de son corps avec une énergie contagieuse. Vos quatre ambassadeurs en Pierredeteary étaient ravis, les pieds en compote, les zygomatiques crampées de trop sourire.. bref, le pied, capote powa tout ça tout ça, jusqu’aux dernières minutes d’adieux où notre crooner préféré se lance a capella, seul, sur Neige, nous faisant chanter… jusqu’au dernier souffle.
TROP BON !
Le temps de changer de place pour gagner les gradins, d’aller chercher une bière (ah bah hé ! ça donne soif tout ça !), de faire l’acquisition de t-shirts et d’affiches… nous fûmes hélas peu préparés à ce que nous allions subir. Dès les premiers accords… on s’en est pris plein les gencives ! Effets kitchissimes de lumière, un WAMPAS Géant nous signale la présence d’olibrii, ou plutôt de gamins de 40 ans à qui on a donné des guitares électriques, la permission de monter le son jusqu’à s’en exploser le tympan et l’occasion de beugler un peu. Je pense avoir tenu 4 ou 5 chansons, en me bouchant les oreilles, fixant d’un œil morne et désabusé cet espèce de grand échalas tout occupé à se dévêtir et à envoyer en l’air son micro (pour le plus grand bonheur du type de la secu, chargé de récupérer le pied de micro en pleine voltige, empêcher le chanteur de se prendre les pieds dans le fil), avant de quitter la salle, laissant à ses beuglements sans sens et plein de larsen ces curieux individus…
Dionysos 1, Wampas 0.