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chhhhut faut pas reveiller les Méchants !
 
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 La terre, notre mère salvatrice ...

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Nayla
Chef Bulle
Nayla


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Mouh : Au pays des étoiles et des bulles.
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La terre, notre mère salvatrice ... Empty
MessageSujet: La terre, notre mère salvatrice ...   La terre, notre mère salvatrice ... EmptyMar 16 Mai - 17:14

Le lapin traversa la plaine. Sa petite frimousse reniflait aux vents les odeurs de la terre protectrice.
Il était bien à son aise, ici ,dans son petit paradis, envahi d’herbes hautes et jaunes formant un
champ uni et interminable, où seul les plus petits pouvaient s’y faufiler. Mais cette tranquillité
devait être de courte durée car, sans raison aucune, un léger tremblement envahit soudain sol. Doux
au début, comme une vibration à peine perceptible, il s’intensifiait et s’intensifiait encore à mesure
que les secondes avançaient. Plus de petit lapin calme et curieux, juste un vent de panique
bouleversant tout sur son passage. Comme les battement assourdissants d’un cœur en colère, la
Terre tremblait, et tremblait encore. Immergés par la panique et la terreur, tous les êtres de la Terre,
petits ou grands, n’avaient plus qu’une seule idée en tête : Fuir ! Fuir loin de ce vacarme, de cette
furie qui allait bientôt s’abattre comme la nuit la plus noire, et engloutir quiconque se trouvait sur
son passage. Un néant qui ne serait interrompu par aucune lumière si puissante fut-elle. Aucune
échappatoire ne serait permise car aucune force connue ne pourrait lutter face aux immenses
pouvoirs à venir. Puis elles apparurent enfin, une ligne mince tout d’abord que l’on pût discerné sur
les sommets des collines entourant la plaine. Une ligne noire comme de l’encre, une ligne de chaque
côté de la plaine. Un face à face que nulle âme douée de conscience n’oserait interrompre. Le
tremblement s’arrêta alors en même temps que la ligne s’immobilisa. Du haut du ciel, un corbeau
perça les nuages de son cri menaçant, horrifié par la vision infernale qui s’imposait à lui. Une marée
noire qui, à perte de vue, recouvrait l’horizon de ses ténèbres destructeurs. Seul la petite plaine
isolée au milieu de cette mer de furie résistait à l’envahissement de la haine. Une haine si profonde
et puissante que les Dieux eux-mêmes n’aurait pu y mettre fin. Une haine qui, depuis des
millénaires, durait, s’intensifiant au cours des siècles, jusqu’à en devenir irraisonnable et
incompréhensible. Elle était dans les gènes de milliers de génération, elle se transmettait de père en
fils, et de mère en fille. Personne n’était épargné par se poison qui contaminait et noircissait à
jamais la plus pure des âmes. Elle allait éclater au grand jour aujourd’hui, jour décisif dans
l’existence même du monde. Les forces étaient telles qu’elles en devenaient incalculables. La vie
s’arrêta alors de battre, et du fond des âges rugit une rage extraordinaire, immense, submergeant
tout. Un cri de guerre qui jaillissait de part et d’autres de milliards de bouches humaines,
animales,…de milliards de créatures qui rugissaient, beuglaient, criaient, hurlaient leur douleur.
Sans convention aucune, les premières lignes de chaque armée dévalèrent sur des centaines de
kilomètres les pentes des collines, fonçant sur l’autre avec la rage du désespoir. Le choc ébranla la
Terre jusqu’au tréfonds de ses origines et toutes les créatures du monde ressentirent la puissance de
l’impact. Telle une vague dévastatrice, elle parcourut le globe, déracinant, arrachant et détruisant
tout. Le champ de bataille était un chaos inimaginable où se mêlaient crocs acérés, lames aiguisées
et magie absolue. De la furie jaillissait autant de jet de sang que d’éclairs zébrant les cieux
ténébreux de leur magie. Jamais personne n’avait connu sur ce monde-ci ou sur un autre un tel
déchaînement de fureur. Les sabots lourds rencontraient les armures cabossées, les crocs vengeurs
mordaient les cuirs déchiquetés, les haches rencontraient les crânes et les épées s’enfonçaient
jusqu’aux cœurs meurtris.
Alors la Terre ne pût plus supporter. Alors elle décida sans remords aucun d’en finir. Car elle s’en
savait capable. Il lui devint impossible de supporter encore et encore ce poids. Elle fît ce à quoi
personne ne s’attendait de sa part, et du plus profond de sa volonté, décida de s’ouvrir en un
gigantesque gouffre. Séparant tout ces membres sur des kilomètres et des kilomètres, elle s’ouvrit,
se tordit et engloutit dans ces entrailles les plus profondes toutes les âmes noires impliquées dans la
bataille. Ainsi s’arrêta la grande guerre. Remercions la Terre, mes frères, pour la générosité dont
elle fit preuve se jour-là…Remercions-là, tous ensemble…et prions, mes frères…prions
ensemble…pour elle, notre mère salvatrice.
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