Grenier de Thorondor
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chhhhut faut pas reveiller les Méchants !
 
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 La licorne

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Nayla
Chef Bulle
Nayla


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Mouh : Au pays des étoiles et des bulles.
Localisation : Bulle
Date d'inscription : 18/09/2005

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MessageSujet: La licorne   La licorne EmptyMar 16 Mai - 17:12

Le feu brûlait, entouré de caillou que nous avions utilisé peu de temps avant pour former le foyer. Il
n’était pas vraiment tard mais la nuit avait déjà envahi le ciel de son long manteau sombre. Les
millions d’étoiles étaient bien visible et la beauté de ce spectacle me bouleversé. Nous étions tous
les deux là, assis de part et d’autre des flammes, entourés par les grands arbres de la majestueuse
forêt. Comme à chaque fois, j’étais bercé par les bruits maintenant familiers de la forêt. Le bruit du
bois, c’est avant tout le silence, que seul de doux bruits viennent interrompre. Un petit hululement
d’une chouette posée sur un branche, le grattement des petites pattes d’un écureuil parcourant un
tronc… Et il y a le feu aussi. Douce lumière orangée dont la beauté réchauffe le corps, émerveille
les sens, fascine les yeux. Ses craquement légers qui bercent, tout le monde les connaît. La danse
des flammes m’enivraient et donnait à mon esprit l’occasion de se débarrasser de toute pression.
-Dis papi, tu me racontes une histoire?
Comme à son habitude, il plisse les yeux en un affectueux sourire, et de sa voix grave et chaude, me
répond
-Bien sûr mon garçon, avec plaisir.
-Chouette, je savais que tu allais me dire ça, dis-je dans un petit gloussement
-Evidemment, tu me poses la même question à chaque fois.
Son sourire se fait plus tendre encore. Il réfléchit. Et moi, j’attends, patient, attentif, et heureux. «
Vive la vie » me dit-il toujours, et j’en comprends le sens lorsque je suis avec lui, dans cette forêt,
dans la nuit, autour du feu.
-Fermes les yeux mon garçon.
Ca y est . L’excitation me gagne.
-Ecoutes le son de ma voix.
Ca va commencer. Le meilleur moment de la journée arrive.
-Laisse toi prendre par la musique des mots.
Je respire lentement, prêts à écouter.
Il attends un peu, me laissant le temps de me concentrer, puis commence…
-Une licorne…petite créature des bois. Une licorne toute jeune qui n’a vu sa vie commencé depuis à
peine quelque mois. Si douce et si belle que les étoiles semblent perdre leur éclat à côté d’elle. Sa
corne est à peine formée, forme sur son front une petite bosse brune. Sa robe blanche la fait
étinceler et le moindre de ses mouvements apparaît comme une danse…La vois-tu mon garçon ?
Dans la clairière, là bas. Elle t’attends, tranquillement. L’entends-tu ? Ecoute son appel... Ouvre toi
à elle sans crainte aucune.
Je m’émerveille alors doucement. Mes yeux s’agrandissent peu à peu comme devant le plus beau
des cadeaux que la vie m’es faite. Je la vois maintenant, je l’entends, porté par les mots de mon
grand-père. Elle est tout près, je me sens de l’approcher, de la toucher, la carresser. Là, au milieu de
la clairière. Comme elle est belle…si douce et attirante.
-Rejoins-là, vas-y, doucement, n’aie pas peur.
Je m’approche alors avec douceur de la petite licorne. Vision angélique de la pureté même. Tout se
passe sans accroc, comme dans un rêve où la réalité à sa place. Je me sens alors assez près pour me
permettre de tendre la main. Je la touche du bout des doigts, sur son museau. Elle frissonne un peu
puis s’approche à son tour, lentement. Tout ces gestes sont doux et calculés, et cette impression de
grâce est encore renforcée par sa vive lumière qui semble former une traînée suivant le moindre de
ses pas et formant une robe d’une pure blancheur. Elle me renifle la main, faisant tourner son
museau en dessous, au dessus et sur les côtés. Moi je sens son contact, doux, humide aussi…son
souffle…son souffle est humide, et chaud. Je m’aventure un peu plus, sentant qu’elle ne résiste pas
à mon approche. Je fais glisser ma main le long de son museau. Mon Dieu qu’elle est douce. Elle se
laisse faire et cela me remplit d’une joie immense, comme une vague de bonheur qui me transporte,
me faisant monter les larmes aux yeux. En cet instant, je comprends que je suis le plus heureux des
hommes. A son contact, je ressens l’infinie douceur de son pelage plus réellement que nul autre.
Mon Dieu que c’est bon. Mieux que toutes les choses que je n’ai jamais connu…et que je ne
connaîtrais durement jamais. Je décide de profiter au maximum du moment présent et m’agenouille,
m’aventurant encore plus loin dans la découverte de son corps. Je touche et laisse glisser mes mains
le long de ses jeunes jambes. Rien n’est plus beau au monde et rien qu’à l’idée de ressentir jour
après jour cette sensation, j’exulte. Si seulement je pouvais l’avoir, elle serait bien chez moi. Je lui
construirai un enclos, avec tout ce qu’il faut pour qu’elle soit heureuse. Imaginez donc, une licorne
parcourant au petit galop la prairie. Je suis émerveillé devant tant de beauté. Surnaturelle presque, et
sans vraiment faire naître un doute en moi, elle obscurcit légèrement mon bonheur.
-Non ,me dis-je. Elle est bien réelle. Elle est là ,devant moi. Comment pourrai-je me tromper, je ne
suis pas aveugle quand même.
Légèrement rassuré, j’entoure son cou de mes mains, pour profiter encore et encore de sa présence.
Je colle mon oreille sur son buste et entend légèrement son petit cœur battre de vie. La vague de joie
devient plus intense encore et je me sans soulever par cette sensation. Il faut que je trouve un moyen
de la ramener. Posséder cette licorne serait la plus belle chose au monde. Je sens une poussée de
bonheur venir en moi, et ma volonté ne fait que se renforcer. La vision de cette licorne dans mon
jardin me revient et je me prends à rêver de toutes les choses que je pourrai obtenir. J’ai toujours
mes bras autour de son cou et ma tête collée à son buste. J’ai plus de mal à entendre son cœur et me
demande tout à coup ce qui cloche. Car quelque chose ne va pas, je le sens. Je la sens tout à cou
plus nerveuse. Ce n’est pas qu’une vague de panique m’envahisse, mais mon cœur se serre
légèrement.
Puis je reprends conscience d’où je suis et serre un peu plus fort le corps de la licorne. Mais son
cœur, toujours, ne cesse de diminuer de volume, comme un bruit qui devient de plus en plus
lointain, et s’éloigne de nous…à jamais.
-Non…que se passe t’il ? Que lui arrive t’il ?
Alors, je sens une vraie panique qui me prend soudain à la gorge. Et cela m’inquiète. Car, tout en
tergiversant, je me rends compte que je suis toujours là, serré contre ma licorne. Je serre plus fort
alors, fermant les yeux et me forçant à ressentir mon bonheur…perdu allai-je dire. Pourquoi ?
Pourquoi ce terme ?Mais je me rends alors compte que la licorne perd de sa blancheur, elle devient
moins étincelante, moins belle même.
-Non ! Que se passe t’il ? Pourquoi ?
Je m’agrippe alors un peu plus à son cou, je raffermis ma prise. Mais la licorne tente de se reculer,
de s’échapper de mes bras. Son pelage devient beaucoup plus rêche, moins attirant.
-Eh ! Arrête !
Je commence alors à vraiment paniquer. Qu’est-ce qui est en train de se passer ? Mais c’est alors
que la licorne commence à bouger, gigoter, reculer, allant même jusqu’à essayer de se libérer de
mon emprise.
-NON ! ! Reste avec moi ! ne t’en va pas !
Il ne le faut pas ! Tous mes espoirs s’effondrent un à un. Elle est trop belle, trop douce pour la
perdre. Je pleure et sers son cou. Je m’agrippe à elle avec toute la force que mon jeune corps me
permet.
-Je veux te garder !! Reste là !
Je pleure de désespoir et crie ma douleur. Je suis maintenant certain qu’elle a perdu sa douceur, elle
est maintenant fade et rêche. Son pelage est devenu gris et elle paraît plus faible. Elle s’agite de plus
en plus violemment, et j’ai de la peine à la maintenir sous mon emprise. Je crie, je m’agrippe. Elle
se secoue, tente de s’échapper, elle se libère et mon desespoir atteint son paroxysme. Je crie alors de
toute mes forces et hurle ma rage. Elle commence maintenant à s’enfuir et je la vois m’échapper.
-NOOON ! Attends !!!
Je rampe par terre, lamentablement, sentant mon ange s’enfuir, et mes rêves avec. Je ne suis plus
capable du moindre pas, je tends la main devant moi, essayant d’attraper la seule touffe d’herbe se
trouvant devant moi et …
-AHHHHHHH ! !
Je crie de douleur. J’ouvre les yeux et retrouve le plafond de feuilles sombres. Je me relève en
sanglot. Epuisé. Ma main brûlée me fait mal. Je lève les yeux et vois mon grand-père, me dominant
de tous sa hauteur. Je plisse les yeux.
-Où est-elle ? Où est-elle passée ?
Je suis comme aveugle, désirant retrouver la vision paradisiaque de ma clairière et de sa créature.
C’est alors que des mains rugueuses me soulèvent violemment. C’est mon grand-père. Toute idées
de bonheur s’échappe alors de mon esprit et la violence de mon retour à la réalité me prend à la
gorge et m’étouffe, au point de me faire mal. J’éclate en sanglot et de chaudes larmes me brûlent les
joues.
Je relève enfin les yeux, honteux et croise le regard de mon aïeul. Son regard anciennement chaud
et doux s’est changé en un regard sévère et dur. C’est d’une voix sèche qu’il m’annonce.
-Viens ! Nous rentrons !
-Mais papi, dis-je en sanglotant, je veux la revoir.
-NON ! C’est impossible !
Désarçonné, je fonds en larmes . Après un effort presque surhumain de ma part, suit mon grandpère,
résigné, sur le chemin du retour. Je risque alors une dernière question.
-Elle existait vraiment hein ?! Je l’ai bien touchée hein ?!
-NON ! Elle n’existe pas et n’a jamais existée. C’était un rêve ! Un REVE ! Oublie !
Puis, un temps après, d’une voix plus calme.
-Je suis désolé mon garçon…vraiment désolé…tout est de ma faute. Rentrons maintenant.
Je pleurai alors toutes les larmes de mon corps. Jetant un dernier regard au bois que nous laissions
derrière nous, je tente de discerner une silhouette blanche, lumineuse…mais rien…rein que le noir
de la nuit, menaçant et vide de toute présence…personne…un rêve…rien qu’un rêve…
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MessageSujet: Re: La licorne   La licorne EmptyMar 16 Mai - 17:13

Première version


Le feu brûlait. Autour de moi, les bruits de la nuit et de la forêt me berçaient. Tellement habitués, je
ne m’en lassais jamais. Le bruit du bois, c’est avant le silence. Interrompu parfois par un
hululement silencieux, une brise fraîche dans les feuilles des arbres. Et il y a le feu aussi. Douce
lumière orangée dont la beauté réchauffe le corps, émerveille les sens, fascine les yeux. Ses
craquement légers qui bercent, tout le monde les connaît.
-Dis papi, tu me racontes une histoire?
Comme à son habitude, il plisse les yeux en un affectueux sourire, et de sa voix grave et chaude, me
répond
-Bien sûr mon garçon, avec plaisir.
-Chouette, je savais que tu allais me dire ça, dis-je dans un petit gloussement
-Evidemment, tu me poses la même question à chaque fois.
Son sourire se fait plus tendre encore. Il réfléchit. Et moi, j’attends, patient, attentif, et heureux. «
Vive la vie » me dit-il toujours, et j’en comprends le sens lorsque je suis avec lui, dans cette forêt,
dans la nuit, autour du feu.
-Fermes les yeux mon garçon.
Ca y est . L’excitation me gagne.
-Ecoutes le son de ma voix.
Ca va commencer. Le meilleur moment de la journée arrive.
-Laisse toi prendre par la musique des mots.
Je respire lentement, prêts à écouter.
Il attends un peu, me laissant le temps de me concentrer, puis commence…
-Une licorne…petite créature des bois. Une licorne toute jeune. Si douce, si belle. Sa corne est à
peine formée. Sa robe blanche la fait étinceler comme une étoile dans la nuit profonde…La vois-tu
mon garçon ? Dans la clairière, là bas. Elle t’attends. L’entends-tu ? Ecoute son appel. Ouvre toi.
Je m’émerveille. Je la vois maintenant, je l’entends, porté par les mots de mon grand-père. Elle est
tout près. Là, au milieu de la clairière. Comme elle est belle…si douce et attirante.
-Rejoins-là, vas-y, doucement, n’aie pas peur.
Je m’approche avec douceur de la petite licorne. Vision angélique de la pureté même. Je tends la
main et la touche du bout des doigts, sur son museau. Elle frissonne un peu puis s’approche à son
tour, lentement. Elle me sent la main . Et moi je sens son contact, doux, humide aussi…son
souffle…son souffle est humide, et chaud aussi. Je m’aventure un peu plus. Je fais glisser ma main
le log de son museau. Mon Dieu qu’elle est douce. Elle se laisse faire. Je suis le plus heureux des
hommes. A son contact, je ressens l’infinie douceur de son pelage plus réellement que nul autre.
Mon Dieu que c’est bon. Mieux que toutes les choses que je n’ai jamais connu…et que je ne
connaîtrais jamais. Je m’agenouille et m’aventure encore plus loin. Je touche ses jeunes jambes.
Rien n’est plus beau au monde. Si seulement je pouvais l’avoir, elle serait bien chez moi. Je suis
émerveillé devant tant de beauté, surnaturelle presque.
-Non ,me dis-je. Elle est bien réelle. Elle est là ,devant moi.
Envoûté par sa vision, j’entoure son cou de mes mains. Il faut que je trouve un moyen de la
ramener. Posséder cette licorne serait la plus belle chose au monde. Je sens une poussée de bonheur
venir en moi, et ma volonté ne fait que se renforcer. J’ai toujours mes bras autour de son cou. Mais
je la sens tout à cou plus nerveuse.
-Non…que se passe t’il ? Que lui arrive t’il ? Il ne faut pas que je la perde. Pas maintenant.
Mais la licorne devient moins blanche, moins douce.
-Non ! Pourquoi ?
Je m’agrippe alors un peu plus à son cou, je raffermis ma prise. Mais la licorne tente de se reculer,
de s’échapper de mes bras. Son pelage devient beaucoup plus rêche.
-Eh ! Arrête !
Je crie et la sers de toute mes forces. Elle essaye de s’enfuir, elle commence à paniquer.
-NON ! ! Reste avec moi ! ne t’en va pas !
Elle est trop belle, trop douce pour la perdre. Je pleure et sers son cou. Je m’agrippe à elle avec
toute la force que mon jeune corps me permet.
-Je veux te garder !! Reste là !
Je pleure de désespoir. La licorne est maintenant fade et rêche. Son pelage est devenu gris et elle
paraît plus faible. Je crie, je m’agrippe. Elle se secoue, tente de s’échapper. Je crie alors de toute
mes forces et sers, sers, sers…
-AHHHHHHH ! !
Je me relève en sanglot. Epuisé. Ma main brûlée me fait mal. Je lève les yeux et vois mon grandpère.
Son regard chaud et doux s’est changé en un regard sévère et dur. C’est d’une voix sèche qu’il
m’annonce.
-Viens ! Nous rentrons !
-Mais papi, dis-je en sanglotant, je veux la revoir.
-NON ! C’est impossible !
Désarçonné, je fonds en larmes et suit mon grand-père, résigné, sur le chemin du retour. Je risque
alors une dernière question.
-Elle existait vraiment hein ?! Je l’ai bien touchée hein ?!
-NON ! Elle n’existe pas et n’a jamais existée. C’était un rêve ! Un REVE ! Oublie !
Puis, un temps après, d’une voix plus calme.
-Je suis désolé mon garçon…vraiment désolé…tout est de ma faute. Rentrons maintenant.
Je pleurai alors toutes les larmes de mon corps.
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